Les pressions réglementaires comme sociétales imposent de trouver des alternatives au désherbage à base de glyphosate. Parmi les solutions présentant le meilleur ratio coût/efficacité, se distinguent les stratégies mixtes, qui associent désherbage mécanique et chimique.
En vigne, l’avenir n’est plus au glyphosate. Ces dernières années, les attentes d’une partie des consommateurs ont poussé certains exploitants à changer leurs méthodes culturales. Et aujourd’hui, la réglementation traduit ces exigences en termes juridiques, ne laissant plus le choix. En octobre 2020, L’Anses a interdit le glyphosate entre les rangs, sauf parcelles non mécanisables. Sous le rang, seuls 450g de glyphosate sont autorisés par hectare.
La sortie du glyphosate : un problème de compétitivité
Autant dire qu’un itinéraire chimique classique, avec deux applications de glyphosate chaque année, devient difficilement envisageable. Pour pallier cela, les nouveautés techniques abondent. Désherbage à l’eau haute pression ou à l’électricité, couverts végétaux performants, robotique… Les solutions ne manquent pas mais avec souvent le même facteur limitant : le prix.
Idem pour les solutions plus classiques comme le tout mécanique, efficace mais nécessitant fréquemment 4 à 5 passages. C’est d’ailleurs le constat d’un collectif de conseillers en viticulture, qui publiait en 2019 une étude portant sur 18 exploitations passant du chimique au mécanique. Conclusion : la transition de l’après glyphosate pourrait coûter de 10 000 à 20 000 euros par actif chaque année, en fonction de la typologie de l’exploitation.
La piste du désherbage mixte
L’équation se complique : comment désherber différemment sans mettre en péril les finances de son exploitation ? Aujourd’hui une solution émerge, de plus en plus recommandée par les conseillers et instituts : le désherbage mixte. C’est-à-dire la combinaison du travail du sol et des herbicides. Une synergie qui associe l’efficacité de la mécanique à celle de la chimie, tout en limitant le nombre de passages.
C’est dans cette stratégie que s’intègre Pledge®, solution de Philagro.
L’idée : effectuer un travail du sol soigné en sortie d’hiver, permettant de bien détruire la flore en place, rapidement suivi d’une application de Pledge®.
Son action de prélevée de longue durée permet d’éviter la reprise de végétation après le passage des outils, et donc d’éviter d’autres passages. Sa substance active, la flumioxazine, a l’avantage d’avoir un très large spectre d’action, ainsi qu’une faible écotoxicité. Très fortement fixée, la molécule préserve les nappes phréatiques. Pledge® peut être utilisé quelle que soit la nature du sol, et son action de prélevée permet de traiter des vignes complantées avec des manchons de protection.
Des essais menés en 2020 sur la plateforme de Beauvoisin dans le Gard (un passage mécanique le 28 février, suivi d’un herbicide de prélevée une semaine après) ont démontré que :
Parmi les trois herbicides testés, c’est Pledge® qui donne les meilleurs résultats. Fin avril, toujours aucune levée.
Sorcier® s’intègre également dans le désherbage mixte ; En situation de relevées, un passage relai en fin de printemps avec Sorcier®, herbicide anti-dicotylédones à action de contact, peut s’avérer utile.
Conclusion de l’essai :
Entre l’action mécanique, la contenue des levées obtenue grâce à Pledge® et la finition avec Sorcier®, le sol était propre à l’été. Le tout sans utilisation de glyphosate ni multiplication des passages mécaniques.
En pratique
Protocole pour un sol propre sans glyphosate :
- Un passage mécanique en sortie d’hiver
- Dans un délai d’une semaine, Application de Pledge® 1,2 kg/ha (en pré-débourrement)
- Si besoin, relai avec Sorcier® 0,8 l/ha + adjuvant en fin de printemps
Résultats des essais disponibles en vidéo en cliquant ici
PLEDGE® marque déposée – AMM. n° 9400280 – (WP) – 500.0 g/kg Flumioxazine (ISO) – P202 – P280 – P308+P313 – P391 – SP1 – SPe2 – SPe3.
PLEDGE :DANGER – SGH08 , SGH09 – EUH401 : Respectez les instructions d’utilisation afin d’éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement. – H360D : Peut nuire au foetus. – H400 : Très toxique pour les organismes aquatiques. – H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme.
SORCIER® marque déposée – AMM. n° 2110101 – (EC) – 26.5 g/l Pyraflufène-éthyl (ISO) – P261 – P280 – P301+P310+P331 – P302+P352 – P304+P340 – P305+P351+P338 – P333+P313 – SP1 – SPe2 – SPe3.
SORCIER : DANGER – SGH05 , SGH07 , SGH08 , SGH09 – EUH066 : L’exposition répétée peut provoquer dessèchement ou gerçures de la peau. – EUH401 : Respectez les instructions d’utilisation afin d’éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement. – H304 : Peut être mortel en cas d’ingestion et de pénétration dans les voies respiratoires. – H315 : Provoque une irritation cutanée. – H317 : Peut provoquer une allergie cutanée. – H318 : Provoque de graves lésions des yeux. – H332 : Nocif par inhalation. – H400 : Très toxique pour les organismes aquatiques. – H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme.