Le plafonnement des usages du glyphosate et la moindre disponibilité des matières actives conduisent les viticulteurs à adapter leurs itinéraires.
Luc Poullain, viticulteur dans la région Centre-Val de Loire (appellation Touraine-Chenonceaux) a introduit Pledge® dans sa stratégie de désherbage. Les résultats semblent au rendez-vous, il témoigne :
“Après trois années d’utilisation, les résultats sont spectaculaires. L’introduction de Pledge donne pleinement satisfaction sur l’ensemble des espèces présentes.”
© Photo de Sylvain Bris
Quelles sont les problématiques liées au désherbage dans votre domaine ?
Luc Poullain : Le domaine des Échardières produit, sur 17 hectares, des vins rouge et blanc sous dénomination Touraine et Touraine Chenonceaux. L’inter-rang est enherbé sur environ 50 à 60 cm. Sur le domaine, se côtoient 3 types de sol, donc avec des types de flores et des problématiques différentes. Le géranium est présent partout. La présence d’érigéron est aussi significative, et le ray-grass est très présent sur sols riches. Il devient de plus en plus dur à contrôler. L’objectif est de ne surtout pas se laisser déborder. Certains déplorent des problématiques de résistance, je n’en suis pas encore là, mais j’y vais, comme tous, puisque des voisins sont concernés. La limitation de la dose de glypho accélère le processus, c’est évident.
Comment appréhendez-vous le désherbage, quelles évolutions avez-vous réalisées pour vous adapter au contexte réglementaire ?
Luc Poullain : Ma stratégie était basée sur une association glyphosate + flazasulfuron positionnée fin mars, début avril. Il y a trois ans, afin d’anticiper une inversion de flore potentielle liée aux restrictions d’usage du glyphosate, j’ai introduit Pledge® à base de flumioxazine. J’interviens fin mars début avril, toujours en association avec le flazasulfuron. Et si besoin, je fais un rattrapage à l’été avec du glyphosate. Après trois années d’utilisation, les résultats sont spectaculaires. L’introduction d’une nouvelle matière active donne pleinement satisfaction sur l’ensemble des espèces présentes. Je privilégie l’efficacité des approches, le retour sur investissement est toujours payant sur le produit fini.
Un passage de Pledge® est-il compatible avec le complantage ?
Luc Poullain : La question ne se pose pas trop dans la mesure où j’interviens sur des vignes qui ont plus de 4 ans et je suis plutôt adepte du marcottage et du curetage, mais dans le cas où il y a des jeunes plants à protéger, l’utilisation de caches-plastiques est tout à fait envisageable.
Est-ce qu’un positionnement plus précoce serait une stratégie payante ?
Luc Poullain : Aujourd’hui, j’interviens au stade avant débourrement. Mais dans le contexte actuel avec des hivers doux, la flore peut être exubérante dès le mois de novembre. Un passage plus précoce dès le mois de février pourrait être judicieux. L’organisation n’est pas toujours simple avec les travaux de la taille, mais c’est faisable en priorisant le passage en février sur les parcelles les plus compliquées à désherber et en laissant le passage fin mars pour les autres.
Pledge® en bref
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PLEDGE®, RAMI® marques déposées – AMM. n° 9400280 – (WP) – 500.0 g/kg Flumioxazine (ISO)
ATTENTION – SGH08 , SGH09 – EUH401 : Respectez les instructions d’utilisation afin d’éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement. – H361d : Susceptible de nuire au fœtus. – H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme. – P202 – P280 – P308+P313 – P363 – SP1 – SPe2 – SPe3